Condensé Le Conseil fédéral publie régulièrement des rapports sur la politique de sécurité de la Suisse. Ceux-ci fixent pour les années qui suivent les lignes directrices de cette politique. Le dernier rapport date de 2010. Depuis, l’appréciation de la menace a changé, parfois notablement. Le Conseil fédéral a donc décidé, en 2013, d’établir un nouveau rapport. Le présent rapport s’ouvre par une analyse détaillée de la situation (ch. 2). Cette partie comporte, en introduction, une analyse des tendances globales touchant le domaine de la sécurité, à savoir la transition vers un ordre mondial multipolaire, le développement de la prospérité et de la technologie, la persistance des crises, des bouleversements et de l’instabilité, les mouvements migratoires et le nouveau visage des conflits. Outre une description générale de ces tendances, les conséquences pour la Suisse sont abordées. La deuxième partie de l’analyse de la situation s’attache à expliquer quelles menaces et quels dangers sont déterminants pour la Suisse. Ceux-ci sont répartis en six catégories: acquisition illégale et manipulation d’informations, terrorisme et extrémisme violent, attaque armée, criminalité, difficultés d’approvisionnement, catastrophes et situations d’urgence. Se fondant sur une description des derniers développements dans ces six catégories, le rapport conclut que des évolutions parfois notables ont eu lieu ces cinq dernières années. Il relève tout particulièrement la détérioration durable des rapports entre les pays occidentaux et la Russie provoquée par la crise en Ukraine, l’aggravation de la menace que représente le terrorisme islamique et l’étendue des activités illégales et des abus sur Internet. Le rapport constate que les menaces et les dangers sont, dans l’ensemble, plus complexes, plus fortement imbriqués et plus confus qu’auparavant et qu’un défi particulier pour la Suisse réside dans leur combinaison ou leur enchaînement. L’analyse globale de la situation se poursuit par la description des organisations (OSCE, OTAN, UE, Conseil de l’Europe, ONU, Interpol) et des conventions (p. ex. dans le domaine du désarmement) influant sur la politique de sécurité. Cette partie présente aussi les possibilités de coopérer plus étroitement dans ce domaine. Elle est un peu plus détaillée que celle du dernier rapport, car elle sert aussi à concrétiser le postulat 11.3469 «Renforcement de la coopération de la Suisse au sein de l’architecture de sécurité européenne», déposé le 20 mai 2011 par la Commission de la politique de sécurité du Conseil des États. Une fois la situation analysée, le rapport se penche sur l’orientation stratégique donnée à la politique de sécurité suisse (ch. 3). Cette stratégie vise à déterminer la manière d’engager adéquatement les moyens pour atteindre les buts et servir les intérêts de cette politique. Dans un premier temps, le chapitre définit ces intérêts et buts. Il décrit ensuite l’orientation stratégique elle-même, ses trois éléments constitutifs (coopération, indépendance et engagement) et leur signification dans la pratique. Le chapitre explique comment ces éléments sont utilisés et combinés pour que la politique de sécurité soit aussi efficace que possible. 7550

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